1. Parler quand on n'a rien à dire
le contexte
C'est surement l'erreur d'enchère la plus fréquente à une table de bridge: On se croit obliger de parler alors qu'on a déjà parfaitement décrit sa main et que le partenaire a encore la parole. Il faut savoir laisser décider le partenaire, qui va tenir compte de notre silence pour apprécier à juste titre l'enchère à produire.
un exemple parmi tant d'autres
S | O | N | E |
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1![]() | 1![]() | ||
contre | 2![]() | 3![]() | 3![]() |
4![]() | passe | passe |
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Quand Est commet l'erreur de dire 3 pour honorer sa belle intervention et
son singleton dans la couleur adverse, Sud ne doit pas dire 4
sous pretexte de la vulnérabilité favorable, ou tout autre mauvaise raison.
Ce n'est pas à lui de décider: son partenaire a encore la parole, et il voit comme lui la couleur de l'étui. Il convient donc de l'aider dans son choix en passant pour lui signifier qu'il n'a pas grand chose de plus que déja promis: 9H, 4 cartes à et un jeu régulier. Ce n'est pas 1 ou 2 points d'honneur de plus qui va changer la donne !
Dire 4 devrait promettre 5 cartes, et un contre seulement 4 mais avec un peu plus de points (11 ou 12)
Résultat
Au lieu de profiter des mauvaises enchères des E/O qui sont allés trop haut, surtout R/V, les N/S vont chuter leur contrat (crème renversée).
A retenir
Quand on a vendu sa main et que le partenaire a encore la parole, il faut toujours passer. Si on fait une annonce (enchère libre) c'est qu'on a quelque chose de plus à dire.
On peut:
- Contrer si on a beaucoup plus de points que prévu
- surenchérir avec de la distribution non encore décrite